#épigraphe de la semaine/
En faisant de l’argent le mobile unique ou presque de tous les actes, la mesure unique ou presque de toutes choses, on a mis le poison de l’inégalité partout.
Simone Weil, 1949
& le dernier texte ici !
Toujours d’actualité :
_LES EXPOS…
#Michel Cornu , hors les murs au cabinet ACVF associés (Colmar) le ven 6 octobre de 18h à 21h30 • entrée libre
#Élisabeth Bourdon Quand dix mille vues entrelacées apprivoisent la lumière au Temple Saint-Étienne (Mulhouse) jusqu’au 21.10.2023 • entrée libre
#Michel Cornu Le monde du silence à la galerie Murmure (Colmar) jusqu’au 4.11.2023 • entrée libre
#Françoise Saur La mémoire des murs à la médiathèque de Cernay jusqu’au 4.11.2023 • entrée libre
#RADICAL. L’abstraction géométrique & Lore Bert au Musée Würth, Erstein jusqu’au 7.01.2024 • entrée libre
#Matisse, Derain et leurs amis au Kunstmuseum Basel – Neubau jusqu’au 21.01.2024
#Niko Pirosmani à la Fondation Beyeler (Riehen) jusqu’au 28.01.2024
#Jasper Johns – Un artiste collectionneur au Kunstmuseum Basel | Neubau jusqu’au 4.2.2024
_à venir…
#Shirley Jaffe : avant et après Matisse au Musée Matisse (Nice) du 18.10.2023 au 8.01.2024
_LES SPECTACLES…
#Saison 2023-24 de l’Opéra national du Rhin
#Espace 110, Illzach | Saison 2023-24
#Saison 2023-24 de La Filature (Mulhouse)
#Saison 2023-24 de la Comédie de Colmar
#The Bacchae (Euripide/Papakonstantinou) en tournée du 10.06 au 11.11.2023
#Des femmes qui nagent (Peyrade/Capliez) à La Filature (Mulhouse) les 18 & 19.04.2024
_LES LIVRES…
#Antigraffitisme (J.B. Barra, T. Engasser)
Et regroupées sur une page dédiée mes pastilles vidéos (4 à 9′)
=> en immersion dans le travail de quelques artistes (la dernière : sensations figuratives avec le sculpteur Robert Schad, avril 2023).
Auschwitz n’est pas tombé du ciel soudainement,
Auschwitz trottinait, marchait à petits pas, se rapprochait,
jusqu’à ce qu’il arrivât ce qui est arrivé ici.
Marian Turski, survivant d’Auschwitz
Un site… parmi tant d’autres.
Internet fonctionne ainsi. Par sédimentation.
Une page recouvre la précédente. Celle du jour fait oublier celle de la veille condamnée à l’oubli, car elle a le malheur d’être ancienne. Terriblement ancienne.
Chaque minute, des milliers de pages, des milliers d’occurrences nouvelles sont référencées par les moteurs de recherche. Un raz de marée qui ne reflue jamais. Absolument jamais.
Le vrai métier du net n’est pas la publication, mais le référencement. Vous créez, vous êtes archivé. Une frénétique gestion du quantitatif.
Nombre de photos, de like, de vues, de commentaires, de jours, etc.
Cette quantité condamne à l’insignifiance.
Référencement donc. Pas simple compilation, car il s’agit d’accrocher des bouées pour que le site se maintienne à la surface de cet océan et espère éclabousser quelques surfeurs.
Le net n’aime pas la profondeur.
Le virtuel est comme la lumière : rapide, éblouissant, fugace surtout.
Espace mouvant et pourtant tangible, ancré.
Nos sites, nos pages nous suivent d’une ville à l’autre, d’une femme (ou d’un homme) à l’autre, d’une activité à l’autre, d’une vie à l’autre. Elles remplacent la mémoire moribonde des monômes que nous sommes devenus et qui n’ont plus que les photons pour se socialiser.
Souvenirs lacunaires, traces digérées par le langage binaire qui condamne l’humain à n’être plus qu’une suite sérielle de 1 et de 0 enregistrée dans les fermes de données.
Un destin tristement arithmétique que ces pages tentent de conjurer par un peu de sens.
Un espace de fugacité durable ?
Luc Maechel
L’esprit se décline au pluriel. Dans cet espace, vous trouverez
des images… transcrites par les mots ou préméditées par le hasard,
des regards… sur d’autres images ou
des miroirs… de cinéma,
les εphεmεrides… d’articles, certains parus aussi en papier,
des mots, des choix arbitraires pour tenter d’accéder à l’essentiel,
des passerelles… vers d’autres voyages, d’autres itinéraires, d’autres humains, chéris ou attentifs.