esprit

#épigraphe de la semaine/
Tout crédit implique un mensonge.
Honoré de Balzac (Le Faiseur)

& le dernier texte ici !

#disparition de Raymond-Émile Waydelich début août

Toujours d’actualité :
_LES EXPOS…
#Frisbee ! au Musée Würth Erstein jusqu’au 15.09.2024 gratuit
#Made in Germany au Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie (Besançon) jusqu’au 23.09.2024
#Maîtres et merveilles au Musée des Beaux-Arts (Dijon) jusqu’au 23.09.2024
#Couleur, Gloire et Beauté (peintures rhénanes du XVe & XVIe) aux Unterlinden (Colmar) jusqu’au 23.09.2024
#When We See Us au Kunstmuseum Basel | Gegenwart jusqu’au 27.10.2024
_THÉÂTRE & MUSIQUE…
#Colmar Jazz Festival, 28e édition organisée par la ville de Colmar du 12.09 au 22.09.2024
#Une exposition (Cie Quai n°7, J. Steiner) à l’Espace 110 le 27.09.2024
#concerts sur le Ruckers aux Unterlinden en octobre, Christine Schornsheim le 4.10Jean-Luc Ho & Christophe Rousset le 6.10.2024
#On achève bien les chevaux : captation en replay sur France TV jusqu’au 9.01.2025
#Phèdre (Racine/Cruciani) en tournée du 11.12.2024 au 9.02.2025
_SAISONS 2024-25…
#Opéra national du RhinLa Filature (Mulhouse) • Comédie de ColmarEspace 110 (Illzach)
_DES LIVRES…
#La société de l’expérience. Le consumérisme réinventé (S. Miles)
#La guerre des mots (S. Derkaoui & N. Framont), réédition en poche

Et regroupées sur une page dédiée mes pastilles vidéos (4 à 9′)
=> en immersion dans le travail de quelques artistes (la dernière : le Cuivre contre la Peau (35′) où le taille-doucier Rémy Bucciali évoque son travail avec les artistes en résidence de gravure – Raymond Waydelich, Michel Cornu, Laurence Garnesson, Mitsuo Shiraishi et bien d’autres).


Auschwitz n’est pas tombé du ciel soudainement,
Auschwitz trottinait, marchait à petits pas, se rapprochait,
jusqu’à ce qu’il arrivât ce qui est arrivé ici.
Marian Turski, survivant d’Auschwitz

Un site… parmi tant d’autres.

Internet fonctionne ainsi. Par sédimentation.

Une page recouvre la précédente. Celle du jour fait oublier celle de la veille condamnée à l’oubli, car elle a le malheur d’être ancienne. Terriblement ancienne.
Chaque minute, des milliers de pages, des milliers d’occurrences nouvelles sont référencées par les moteurs de recherche. Un raz de marée qui ne reflue jamais. Absolument jamais.
Le vrai métier du net n’est pas la publication, mais le référencement. Vous créez, vous êtes archivé. Une frénétique gestion du quantitatif.
Nombre de photos, de like, de vues, de commentaires, de jours, etc.

Cette quantité condamne à l’insignifiance.

Référencement donc. Pas simple compilation, car il s’agit d’accrocher des bouées pour que le site se maintienne à la surface de cet océan et espère éclabousser quelques surfeurs.

Le net n’aime pas la profondeur.

Le virtuel est comme la lumière : rapide, éblouissant, fugace surtout.

Espace mouvant et pourtant tangible, ancré.
Nos sites, nos pages nous suivent d’une ville à l’autre, d’une femme (ou d’un homme) à l’autre, d’une activité à l’autre, d’une vie à l’autre. Elles remplacent la mémoire moribonde des monômes que nous sommes devenus et qui n’ont plus que les photons pour se socialiser.
Souvenirs lacunaires, traces digérées par le langage binaire qui condamne l’humain à n’être plus qu’une suite sérielle de 1 et de 0 enregistrée dans les fermes de données.

Un destin tristement arithmétique que ces pages tentent de conjurer par un peu de sens.

Un espace de fugacité durable ?

Luc Maechel


L’esprit se décline au pluriel. Dans cet espace, vous trouverez
des images… transcrites par les mots ou préméditées par le hasard,
des regards… sur d’autres images ou
des miroirs… de cinéma,
les εphεmεrides… d’articles, certains parus aussi en papier,
des mots, des choix arbitraires pour tenter d’accéder à l’essentiel,
des passerelles… vers d’autres voyages, d’autres itinéraires, d’autres humains, chéris ou attentifs.


#envie d’échanger, de m’écrire…