esprit

#épigraphe de la semaine/
la démocratie n’est que l’expression politique d’un état psychique d’indifférence absolue.
Robert Musil (L’Homme sans qualités, 1942)

& le dernier texte ici !

Toujours d’actualité :
_LES EXPOS…
#Nuit des musées au musée Unterlinden (Colmar) les 17 & 18.05.2025 •  entrée libre le sam 17 de 19 à 22h
#Mémoires Croisées – R.E. Waydelich à l’Espace d’Art PASO (Drusenheim) jusqu’au 22.05.2025 •  entrée libre
#Lumières du Nord à Beyeler (Riehen/Bâle) jusqu’au 25.05.2025
#L’imaginaire artistique d’un Musée Zoologique à la galerie Chantal Bamberger (Strasbourg) du 17 au 31.05 2025 entrée libre
#Mode d’emploi – Suivre les instructions de l’artiste au MAMCS (Strasbourg) jusqu’au 1.06.2025
#Michel Cornu & Jean Remlinger au Kunstverein Offenburg (D) jusqu’au 20.06.2025
#Medardo Rosso au Kunstmuseum Basel | Neubau jusqu’au 10.08.2025
#anonymous-famous à la Fondation Fernet-Branca (Saint-Louis) jusqu’au 31.08.2025 + évènements
#Verso, Histoires d’envers au Kunstmuseum Basel | Neubau jusqu’au 4.01.2026
#Garden–Party au Musée Würth (Erstein) jusqu’au 4.01.2026 entrée libre
_THÉÂTRE & MUSIQUE…
#Le Misanthrope (Molière/S. Delétang) en tournée jusqu’au 16.05.2025
#Robot, l’amour éternel (Kaori Ito) au Manège, Scène nationale de Reims le 28.05.2025
#EXIT ABOVE (A.T. De Keersmaeker/Rosas) en tournée jusqu’au 7.06.2025
#Naharin’s Virus (O. Naharin, Batsheva Ensemble) en tournée jusqu’au 11.06.2025
__+ Kamuyot (O. Naharin) à Mulhouse, Colmar & Strasbourg par le Ballet de l’OnR jusqu’au 18.06.2025
#Phèdre (Racine/A-L Liégeois) en tournée jusqu’au 26.11.2025
#Le Château des Carpathes (J. Verne / E. Capliez) en tournée jusqu’au 26.01.2026
_CINÉMA…
#Goliath, Germaine et moi => dates des projections en présence de la réalisatrice
SAISONS 2024-25…
#Opéra national du RhinLa Filature (Mulhouse) • Comédie de ColmarEspace 110 (Illzach)
_DES LIVRES…
#La mémoire des murs (F. Saur & L. Maechel)
#L’imaginaire artistique d’un Musée Zoologique (P. Ardenne, D. Payot, G. Rœsz, L. Maechel)
♦️ présentation & échanges autour du livre à l’auditorium de la BNU lundi 19.05 à 18h30
#Robert Cahen De la trame au drame (J.-P. Fargier)

Et regroupées sur une page dédiée mes pastilles vidéos (4 à 9′)
=> en immersion dans le travail de quelques artistes (la dernière : le Cuivre contre la Peau (35′) où le taille-doucier Rémy Bucciali évoque son travail avec les artistes en résidence de gravure – Raymond Waydelich, Michel Cornu, Laurence Garnesson, Mitsuo Shiraishi et bien d’autres).


Auschwitz n’est pas tombé du ciel soudainement,
Auschwitz trottinait, marchait à petits pas, se rapprochait,
jusqu’à ce qu’il arrivât ce qui est arrivé ici.
Marian Turski, survivant d’Auschwitz

Un site… parmi tant d’autres.

Internet fonctionne ainsi. Par sédimentation.

Une page recouvre la précédente. Celle du jour fait oublier celle de la veille condamnée à l’oubli, car elle a le malheur d’être ancienne. Terriblement ancienne.
Chaque minute, des milliers de pages, des milliers d’occurrences nouvelles sont référencées par les moteurs de recherche. Un raz de marée qui ne reflue jamais. Absolument jamais.
Le vrai métier du net n’est pas la publication, mais le référencement. Vous créez, vous êtes archivé. Une frénétique gestion du quantitatif.
Nombre de photos, de like, de vues, de commentaires, de jours, etc.

Cette quantité condamne à l’insignifiance.

Référencement donc. Pas simple compilation, car il s’agit d’accrocher des bouées pour que le site se maintienne à la surface de cet océan et espère éclabousser quelques surfeurs.

Le net n’aime pas la profondeur.

Le virtuel est comme la lumière : rapide, éblouissant, fugace surtout.

Espace mouvant et pourtant tangible, ancré.
Nos sites, nos pages nous suivent d’une ville à l’autre, d’une femme (ou d’un homme) à l’autre, d’une activité à l’autre, d’une vie à l’autre. Elles remplacent la mémoire moribonde des monômes que nous sommes devenus et qui n’ont plus que les photons pour se socialiser.
Souvenirs lacunaires, traces digérées par le langage binaire qui condamne l’humain à n’être plus qu’une suite sérielle de 1 et de 0 enregistrée dans les fermes de données.

Un destin tristement arithmétique que ces pages tentent de conjurer par un peu de sens.

Un espace de fugacité durable ?

Luc Maechel


L’esprit se décline au pluriel. Dans cet espace, vous trouverez
des images… transcrites par les mots ou préméditées par le hasard,
des regards… sur d’autres images ou
des miroirs… de cinéma,
les εphεmεrides… d’articles, certains parus aussi en papier,
des mots, des choix arbitraires pour tenter d’accéder à l’essentiel,
des passerelles… vers d’autres voyages, d’autres itinéraires, d’autres humains, chéris ou attentifs.


#envie d’échanger, de m’écrire…