passerelles

vers d’autres voyages, d’autres itinéraires, d’autres humains, chéris ou attentifs…

Mes chaînes Youtube et Viméo : des clips en immersion avec des artistes.
Plus anciens (2014), deux animations 3D avec Jean-Christophe Dreyer, un film de prévention, deux films ethnologiques…


Musée Unterlinden, avec Le Retable d’Issenheim de Grünewald, mais aussi une collection d’art contemporain, des expositions temporaires…
Également des cycles de conférences par ses conservateurs ainsi qu’un parcours sensible pour les publics dits à « besoins spécifiques ».


Kunstmuseum Basel avec une remarquable collection du médiéval au contemporain et une demi-douzaine d’expositions temporaires de haut niveau par an sur 3 sites : Hauptbau, Neubau et Gegenwart.


Festival de cinéma qui privilégie depuis + de 30 ans les 1res œuvres avec l’ambition d’être la tête chercheuse des talents de demain, à Belfort fin novembre. Belle programmation en complément de la compétition.


des artistes :
# Michel Cornu
Pierre Muckensturm
# Robert Schad
# Joseph Bey
# Simone Adou
# Laurence Garnesson
Vinça Monadé
# Glad and the Mox, groupe electro-pop
# Cie Gakokoé de Montbéliard
& aussi :
Novo, magazine culturel gratuit couvrant tout le Grand Est
# On passe à l’acte valorise l’expertise citoyenne
# Togocultures
# Une Dilettante

59 commentaires

  1. Bonjour, j’ai beaucoup aimé ce que j’ai lu de votre plume extrêmement vive et agréable. Je vous ai lu à propos de Balthus à Beyeler. Une exposition que j’avais choisi de ne pas voir, afin de ne pas raviver un puissant malaise ressenti par le passé face à ses peintures focalisées sur la sexualisation de l’enfance. J’ai lu des articles et regardé plusieurs vidéos, dont celles de la fondation Beyeler qui présentent les témoignages de plusieurs de ses modèles. Je n’ai pas rencontré un réel questionnement sur ce que nous faisons, cherchons, pensons, disons, lorsque nous scrutons la métamorphose de la puberté et l’offrons à nos sens, « nous » artiste-modèle-curateur-d’exposition-spectateur-averti-ou-non-averti-surfeur-du-net… j’aurais aimé finalement visiter cette exposition ne serait-ce que pour observer le dispositif d’accompagnement du public, engager la conversation, et sentir comment tout un chacun, face à ces œuvres, avait ou non le courage et les armes intérieures pour s’affronter à un sujet crucial, et que l’on serait bien inspirés de scruter dans le vif, au-delà même de l’enfance, au-delà même des peintures de Balthus, à savoir la perversion à l’oeuvre de notre espace intime, de notre espace sensible, dans une société des plus barbares à maints égards, une société de spectateurs habitués à la banalisation de l’emprise, emprise réductrice de têtes, réductrice de paroles, proposant la réduction des sujets à des objets. Certes il y a aussi la posture possible de parler de peinture et de rien d’autre… et la pirouette, reprise à Serge Gainsbourg, par laquelle madame Setsuko Klossowska de Rola, veuve de Balthus, s’exprimant lors de l’ouverture de l’exposition de Bâle, nous renvoie à nos propres ombres et malaises en évacuant le sujet dérangeant. Un sujet que le peintre a pourtant soumis avec insistance à notre réception. Pour moi il est clair que si je veux voir de près la métamorphose de la chenille en papillon je prends mon scalpel j’ouvre le cocon et je ressens le même genre de malaise que quand je marche sur un escargot. En mécanique quantique on montre que le spectateur modifie l’expérience qu’il observe. J’ose espérer qu’avec un peu de courage et l’envie de rester vivant, le spectateur, en observant la peinture de Balthus scrutant la puberté, et en posant sa pensée sur son acte d’observer, a la capacité de modifier son observation et son expérience de sujet, individuellement et collectivement, en utilisant le lieu de culture comme un lieu de dialogue et de réflexion. Si un jour je me décide à retourner voir un accrochage de peintures d’enfants représentés pour ce que l’on peut voir en eux de sexuel, une autre question se posera pour moi qui est celle du silence attendu dans l’espace muséal…

    1. Le vieux monde se meurt et le nouveau tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres, écrivait Gramsci.
      Cette mue cependant est un mouvement perpétuel (plus palpable à certains moments de l’Histoire).
      Aussi chacun brandit des discours – mots ou images – pour exhiber les blessures qui lui ont été infligées, revendiquer les cautères qu’il a élaborés ou des pistes d’étourdissement pour occulter la boîte à cauchemars (celle de Pandore ?). Une fragmentation fallacieuse qu’amplifient avec complaisance médias et réseaux en valorisant autant le dérisoire que le tragique.
      La vie comme le suggère Pascal Quignard (L’amour la mer, 2022) : C’est un morceau d’enfer qui brûle dans l’absence de tout parce que seules les frustrations du corps et les images obsédantes du rêve l’alimentent.
      Sur un cuivre célèbre, Goya gravait déjà en 1789 : Il sueño de la razon produce monstruos.
      Nos rationalistes préfèrent « sommeil » à « songe » pour traduire sueño
      Ainsi ils capitalisent sur la raison (leur chimère qui n’est qu’un vertigineux besoin de tout contrôler) et tentent de convaincre leur monde qu’ils savent, maîtrisent, agissent avec pertinence alors que leurs réponses, leurs remèdes sont souvent aussi inopérants et évanescents que leurs mots (et n’évacuent pas vraiment ou si peu la barbarie de nos sociétés).
      Milan Kundera écrivait (Le rideau, 2005) : La seule chose qui nous reste face à cette inéluctable défaite qu’on appelle la vie est d’essayer de la comprendre. C’est la raison d’être de l‘art
      Une autre de nos illusions ?

  2. « L’art : un produit d’appel »…. je trouve cette réflexion précieuse ! J’ai cherché la page Wikipedia, instructive… (NB : dans la note le lien ne pointe pas vers l’article, le « l » de Baumol manque).
    Pour partage en retour voici le lien vers le site du journal de critique et d’expérimentation sociales évoqué lors de notre rencontre : https://cqfd-journal.org/?cimobile=web
    J’ai regardé des vidéos aussi. Celles autour de Pierre Muckensturm me donnent vraiment envie de voir son travail exposé. Ce travail semble entrer en résonance avec « chant des plaques »… j’ai beaucoup apprécié cette vidéo. Je projette aussi de regarder « la bulle économique » avec mes enfants à l’occasion.
    Merci !

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